Il n’y a désormais plus l’ombre d’un doute : le CNRD semble résolu à ne pas respecter son engagement pris lors de la prise du pouvoir, le 5 septembre 2021. Un engagement solennellement formulé devant les hommes et le Tout-Puissant Allah, qui consistait à organiser des élections libres et transparentes, sans la candidature d’aucun membre du CNRD, du gouvernement ou du CNT.
Or, la prolifération des mouvements de soutien et les multiples manifestations en faveur de la candidature du général Mamadi Doumbouya à travers le pays en témoignent. De plus, les discours du ministre secrétaire général de la présidence laissent entendre qu’il n’existe aucun autre candidat légitime et valable que le chef de la junte.
Pour assurer le succès de leur campagne de mobilisation à Kindia, il a été nécessaire de fermer toutes les écoles de la préfecture pendant trois jours, soit du 19 au 22 février 2025. Même le marché de la ville n’a pas été épargné. Durant ces trois jours, les partisans du CNRD ont organisé une lecture du Saint Coran, procédé à l’inauguration d’édifices publics et clôturé l’événement par une marche dite « de la paix ». Cette mobilisation a réuni plusieurs hauts cadres de l’État et des leaders religieux.
L’expérience malheureuse du capitaine Moussa Dadis Camara et du professeur Alpha Condé devrait servir de leçon à l’actuel locataire du palais Mohamed V.